Il est temps maintenant d’entamer la dernière partie de notre voyage dans l’histoire de la vannerie à Cadenet.
Nous nous trouvons au début du 20ème siècle, la vannerie connaît son plein essor. Aux côtés des ateliers familiaux,
monsieur Gillet met en oeuvre la première coopérative à participation ouvrière qui sera active pendant 10 ans
avant d’être remplacée en 1910 par la coopérative La Glaneuse de monsieur Roubert, employant une centaine de
personnes.
Avec ces coopératives, la vannerie prend un nouvel essor. Les débouchés s’étendent jusqu’à Paris puis à l’étranger.
L’arrivée de la Première Guerre Mondiale marque l’émancipation des femmes qui, en tant que vannières, poursuivent
l’activité durant la mobilisation des hommes. Ainsi, la vannerie continue à se développer malgré un exode rural des
jeunes en quête d’un travail plus sûr et mieux rémunéré. La Seconde Guerre Mondiale se déclarant, la Glaneuse et
ses annexes cessent toute activité.
L’arrivée en 1946 de monsieur Vincent, venant de Fayl-Billot en Haute-Marne, redonne à la vannerie un nouveau
souffle grâce à l’utilisation du rotin. De 1946 jusqu’à la fin des années 70, deux fabriques prédominent avec environ
200 ouvriers dont une majorité d’ouvrières : celle de monsieur Martin, les établissements Martin Frères et celle de
monsieur Vincent, Les Rotins de Cadenet. L’ambiance y est joyeuse, les vannières et vanniers chantent, rient, tout en
travaillant. L’entraide prédomine.
Après 1978, l’activité de la vannerie s’arrête par une concurrence du plastique et du marché étranger de plus en plus
forte. L’association des Amis de Cadenet prend alors l’initiative de maintenir la mémoire des traditions vannières.
Le Musée départemental de la vannerie est inauguré en 1988. Il est racheté par la communauté de communes
COTELUB en 2024. Depuis 2014, l’association Cadenet Tambour Battant oeuvre pour faire revivre la tradition vannière
à travers le projet «Cadenet village de l’osier et de la vannerie».